Tourisme

Le syndicat d’initiative

Situé dans le local de la bibliothèque (bâtiment de la mairie, Place de la Halle), il est à votre service pour vous délivrer les informations ou documents nécessaires.

Horaires d’ouverture : lun, mar, jeudi : 14h-17h / mer : 13h30-16h / Ven : 10h-12h

 

L’aire de camping-car

Champeix offre aux camping-caristes de passage dans la commune une aire de stationnement adaptée à leurs besoins en eau, en électricité et en gestion des déchets. Gérés par une borne acceptant exclusivement les paiements par carte bancaire, deux emplacements pour une quinzaine de véhicules chacun sont proposées en bord de Couze aux vacanciers qui trouveront à l’ombre d’un sous-bois accueillant le calme qu’ils recherchent. Située route de Montaigut, à quelques pas du centre bourg accessible par des chemins agrestes, cette aire d’accueil pratique, moderne et accessible à toutes les bourses a pour but d’encourager les visiteurs à faire halte dans la Cité des Jardins et à participer aux activités et à l’économie locales.

Nuitée  : 4 € les 24 heures + taxe de séjour de 0.40 €/pers. de + de 18 ans.

Vidange et distribution d’eau : jeton de 2 € (20 min de ravitaillement environ).

Électricité  : 1 jeton de 2 € = 4 heures d’électricité

 

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Les hébergements  : cliquez ici

 

Visiter Champeix :

Plan touristique de Champeix à télécharger : 

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Proposition d’itinéraire de balade à télécharger :

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Patrimoine

Une Cité des Jardins

Champeix s’attache depuis une décennie à réhabiliter le patrimoine des terrasses ou « pailhats », dont les murets de pierre sèche retenant la terre sont patiemment dégagés de la friche puis consolidés.
Au nord du bourg en direction de Clermont, elles forment un amphithéâtre sillonné de sentes et d’escaliers, qui s’apprête à recevoir de nouveaux plants de vigne et constitue d’ores et déjà un patrimoine archéologique et paysager de choix. La sauvegarde du site du Marchidial passe également par une reconversion des ruines en jardins scéniques et thématiques, tandis que dans l’intimité de la lisière urbaine les jardins prospèrent entre murs clos, desservis par des chemins creux.

 

Une Cité Médiévale

L’enceinte villageoise signalée dans la charte de 1463 englobait le secteur dit « des forts ». Ce quartier étagé au pied du château, desservi par des passages voûtés et des ruelles pentues, est délimité au nord par la rue des Moulins, qui semble perpétuer le tracé de l’ancienne enceinte. Sur le rocher, aux abords des places de la Roche et du Marchidial, de petites maisons trapues rappellent l’ancienneté de ce quartier situé à la porte du château. Construite au bord de l’ancienne route d’Issoire à Besse, l’église Sainte Croix constitua un troisième point d’ancrage pour les habitants, concurrente du château, et donna naissance à un quartier qui renferme également de nombreuses façades aux ouvertures de la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance. Dès cette époque enfin, Champeix se développe sur l’autre rive en secteur commerçant entre le pont et la rue de Beauregard. La petite rue de Beauregard présente de nombreuses baies de boutiques médiévales.

Les quartiers médiévaux se caractérisent par un parcellaire très dense occupé par de petites bâtisses dites « maisons-blocs » serrées les unes contre les autres, souvent pourvues d’un perron extérieur. Ce type d’habitat perdure aux XVIIIe – XIXe siècles dans les maisons vigneronnes qui abondent quartier des forts, rue de la Combe, place du Marchidial, où se concentrent également les indispensables dépendances agricoles : granges, pigeonniers, cuvages ouvrant sur rue par des vantaux à claire-voie. Edifiées aux XVIIIe – XIXe siècles, les hautes façades rectilignes de la place de la Halle et du Quai d’Aubary relèvent en revanche d’une architecture citadine : façades ordonnées en travées régulières, bandeaux horizontaux soulignant les étages, encadrements néo-classiques des accès et balcons en fer forgé en constituent quelques traits distinctifs. Toutes les façades principales, appareillées en moellons d’origines aussi diverses que la géologie locale l’autorisait, étaient recouvertes d’un enduit. Un effort décoratif jouant sur une opposition de couleur portait sur les encadrements en pierre de taille des ouvertures et des chaînages d’angles.

 

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Les tours

Au fil de la balade vous découvrirez également un riche patrimoine de petites constructions qui s’éparpillent sur toute la commune : cabanes à outils nichées au fond des jardins, tonnes de vignes agrippées aux gradins des terrasses, pigeonniers accolés aux maisons vigneronnes ou isolés au milieu des cultures. L’élevage des pigeons apportait en effet un complément alimentaire bienvenu, tandis que la « colombine » fertilisait les parcelles.
Les pigeonniers peuvent adopter à Champeix, deux types de plan : un plan carré avec toiture de tuiles romanes à une pente, ou une section circulaire avec toiture conique en lauze.

 

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Au fil des jardins

Les jardins ouvriers puis familiaux font leur apparition à la fin du XIXe siècle. Ils se multiplient dans la première moitié du XXe siècle, avant de régresser peu à peu, victimes de la pression foncière. Pourtant quelques propriétaires de ces reliquaires de plantes et de fleurs à usage domestique ont continué d’entretenir amoureusement leur « paradis ». Grâce à eux s’est maintenu et se développe aujourd’hui en lisière du bourg un réseau de jardins qui constitue un indéniable patrimoine paysager et un précieux lieu de délassement. En bordure de Couze, les jardins sont desservis par les parcelles privées et chacun conserve une tonne à l’architecture parfois très soignée. Derrière l’église se cachent le jardin et le verger créés au XIXe siècle par les Sœurs de la congrégation de Saint Joseph. Le jardin enclos, aux murs autrefois palissées, renferme un vaste bassin circulaire en pierre de Volvic, une tonnelle et deux pigeonniers conservant des traces de fresques.

 

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Des terrasses solaires

Autour de Champeix, toutes les pentes ont été aménagées en terrasses, ici dénommées pailhats (terme provenant de l’Occitan). Remodeler la pente en un étagement de surfaces planes cultivables nécessitait un savoir-faire méthodique progressivement expérimenté au fil des siècles. A l’entrée de Champeix, les terrasses du Beaugeix et de la Combette présentent des murets de pierre volcanique remarquablement appareillés, avec de beaux chaînages d’angle et des escaliers pris dans le muret. Les petites cabanes de vigne se disséminent ici et là ou s’insèrent dans les murets de soutènement. Si la plupart de ces terrasses étaient avant tout destinées à porter les ceps de vigne, beaucoup d’entre elles étaient ingénieusement complantées, afin d’intensifier les rendements. Les terrasses de vigne étaient ainsi arborées de fruitiers (pêchers, amandiers, pruniers) et parfois jardinées (fraises, asperges). En bordure de parcelle, iris à fort pouvoir drainant et rosiers « à pucerons » complétaient cette minutieuse organisation.

 

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Histoire et géographie

Entre plaines et montagnes

Situé entre plaines et montagnes, Champeix bénéficie d’une position géographique de premier choix, sur un sol relativement chaotique mais propice à diverses activités qui firent la prospérité du bourg jusqu’à la fin du 19e siècle. Du fait de son terrain accidenté en bordure de la vallée de la Couze Chambon, le village a très tôt tiré parti de son sol hérité d’une activité volcanique intense pour développer la culture de la vigne. Cette activité, très ancienne sur la commune, a non seulement façonné le paysage (les terrasses, ou pailhats, sous toujours visibles de nos jours) mais aussi l’architecture du bourg où nombreuses et profondes sont les caves des maisons vigneronnes. Sans compter le nom même de Champeix, vraisemblablement issu de campellis, un mot occitan (ou langue d’Oc) signifiant « petit champ ».

De par sa position géographique entre les contreforts du massif du Sancy, terre d’élevage par excellence située à l’ouest, et Limagne, plaine céréalière fertile s’étalant à l’est, Champeix fut un haut lieu de foires et de marchés où s’échangeaient toutes sortes de denrées provenant des deux milieux. Ses nombreux jardins maraîchers situés en bord de rivière, sur une terre alluvionnaire, ont également longtemps alimenté le marché local. Cette position lui a valu une histoire particulière.

Une histoire ancienne

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Les vestiges les plus anciens du village datent du XIe siècle, à l’époque où Champeix se nomme « Campelz ».
À partir de 1225, la seigneurie et le château de Champeix relèvent d’une branche célèbre des comtes d’Auvergne, les Dauphins, qui en feront une de leurs résidences principales. Cité dans une charte de 1262, Champeix apparaît déjà comme un lieu d’échanges et de productions variées (céréales, vin, fruits). De nombreuses foires et marchés se tiennent à proximité château. De cette activité marquante le quartier du château a gardé le nom de Marchidial (lieu de marchés).

Le Dauphin Béraud III, accorde en 1423 une charte de franchises aux habitants, signe de l’importance commerciale de la cité. La charte évoque également une enceinte villageoise. Au XVe siècle, les possessions des Dauphins échoient aux ducs de Bourbon, ce qui vaudra à Champeix d’être représenté dans l’Armorial réalisé vers 1450 par Guillaume Revel pour Charles 1er, duc de Bourbon. La seigneurie est vendue au début du XVIe siècle à un puissant bourgeois issoirien, Thomas Boyer, seigneur de Saint-Cirgues. Sous l’ancien Régime, Champeix est le centre d’une vaste seigneurie acquise en 1732 par le maréchal Yves d’Allègre. Celui-ci transforme l’ensemble de ses possessions entre vallée des couzes Chambon et Pavin en « marquisat de Tourzel ». Par le jeu des héritages, deux intéressantes figures féminines du XVIIIe siècle seront « seigneur » de Champeix : la marquise de Rupelmonde, égérie de Voltaire et Madame de Tourzel, gouvernante des enfants de Louis XVI.

 

XIXe siècle XXIe siècle : du déclin au renouveau

À l’orée du XIXe siècle, le village compte environ 2000 habitants, soit une densité de 165 hab./km², très importante pour un milieu rural, accidenté de surcroît. Le travail de la vigne et des arbres fruitiers en terrasses nécessite de nombreux journaliers employés dans des exploitations de taille réduite. L’exode rural s’est amorcé mais la population se maintient pendant les deux premiers tiers du XIXe siècle autour de 1800 habitants, grâce à la production viticole exportée vers Paris. C’est alors la culture qui assure en Auvergne le meilleur revenu. L’arrivée du chemin de fer à Clermont en 1855 dope cette culture, le vignoble auvergnat devient l’un des plus proches de la capitale. A partir de 1864, le phylloxera touche les vignobles du sud de la France ; le vignoble auvergnat s’étend encore, sa production compensant en partie le déficit des autres (34 000 ha de vigne en Auvergne en 1850, 45 000 en 1892). Il y a un fort besoin de main d’œuvre qui provoque à Champeix un arrêt de la baisse de population et même de 1882 à 1891 un regain d’habitants.

Le phylloxera apparaît à partir de 1895, détruisant très vite une grande partie du vignoble alors que les vignobles du midi savent déjà lutter. En 1901, il n’y a plus que 20500 ha de vigne en Auvergne. La petite paysannerie qui exploite ce vignoble ne maîtrise pas la technique des greffes et préfère replanter de médiocres hybrides à l’origine d’un vin de mauvaise qualité qui va donner rapidement une piètre réputation aux vins d’Auvergne et faire chuter leurs ventes. Champeix connaît une forte baisse démographique 1901 et 1906. À cela s’ajoute une sécheresse en 1904, le mildiou en 1910, des périodes de gel intense à plusieurs reprises entre 1900 et 1914. Le départ des hommes à la guerre dès 1914 provoque une nouvelle phase d’abandon de la vigne qui nécessite pourtant des soins réguliers donc une main d’œuvre présente. La crise des années 1920 porte un nouveau coup à ce vignoble. La population de Champeix se stabilise autour de 900 personnes dans l’entre deux guerres. Le village est donc l’ombre de lui-même avec un nombre d’habitants réduit de moitié en l’espace de 60 ans. La situation reste stable jusque dans les années 1950. A partir de cette époque la manufacture de pneumatiques Michelin à Clermont-Ferrand et l’aluminerie d’Issoire sont de grosses demandeuses de main d’œuvre ; elles organisent des recrutements et des circuits de ramassage des ouvriers dans toute la périphérie de ces deux villes. La population de Champeix située dans les deux sphères d’influence profite largement de ce dispositif. La main d’œuvre locale étant insuffisante, les usines ne tardent pas à avoir recours à une main d’œuvre essentiellement originaire du Portugal. Celle-ci s’installe à Champeix dans les nombreux logis vacants du village. A partir du recensement de 1962, la courbe de population s’inverse à nouveau pour croître vers 1100 habitants et s’y stabiliser jusque dans les années 1980.

Les temps modernes

À partir des années 1980, la population croît de nouveau, grâce à la situation géographique du village qui se trouve englobé dans la double sphère périurbaine de Clermont-Ferrand et d’Issoire.

Politiques locales d’aménagement et d’accueil

Depuis une dizaine d’années, la demande foncière a cru de manière importante en raison de l’étalement de la périurbanisation des agglomérations d’Issoire et de Clermont-Ferrand. La municipalité a souhaité dans ce cadre adopter une politique de limitation de l’offre de terrains à bâtir afin que le village ne s’entoure pas d’un halo de pavillons. Le Plan d’Occupation des Sols présentait dès 1995 un potentiel constructible, volontairement limité ; le nouveau Plan Local d’Urbanisme reconduit ces mesures.

Un accent particulier a été mis sur la restauration du bâti ancien. Plusieurs immeubles anciens du centre bourgs ont été réhabilités et transformés en logement sociaux. Cette volonté de développement de ce type de logements dans du bâti ancien a été relayé au niveau de la communauté de communes Puys et Couzes dont Champeix faisait partie avant la fusion des communautés de communes au sein de l’Agglo Pays d’Issoire. Les initiatives privées font également l’objet d’un cadrage précis grâce à la mise en place depuis 2007 d’une Zone de Protection du Patrimoine Urbain et Paysager (ZPPAUP) visant à protéger le patrimoine bâti local.

Politique d’accueil des touristes et des nouveaux arrivants

La route départementale traversant Champeix et l’un des accès principaux aux pôles touristiques du sud-ouest du département du Puy-de-Dôme (Massif du Sancy, Lacs…) ; 5600 véhicules passent chaque jour dans le village avec en période hivernale et estivale une grande part de touristes. Il existe par conséquent une forte demande d’hébergement de courte durée liée à ce passage. La commune réfléchit à une structure d’accueil type hôtel communal afin de satisfaire une partie de cette demande.

Là encore, plusieurs initiatives privées ont vu le jour au cours des dernières années avec la création de plusieurs chambres d’hôtes et de gîtes, structures « de charme » souvent aménagées dans du bâti ancien.

Une politique d’accueil des nouveaux arrivants est également conduite. Il faut toutefois remarquer que l’offre en bâti ancien est très faible ; ce qui reste disponible est extrêmement dégradé et avec une situation juridique complexe et difficile à maîtriser pour un particulier (indivisions). La commune rachète des fragments, clarifie les aspects juridiques et constitue des lots homogènes qu’elle revend à des particuliers. Plusieurs lots ont ainsi pu être vendus ces dernières années. Enfin, la politique de logements sociaux est également synonyme d’accueil de nouveaux arrivants puisque une partie des appartements créés à volontairement été réservée à l’accueil de population non originaires de la région.

Éléments remarquables

Jardin des Sœurs de Saint-Joseph

Au XVIIe ou XVIIIe siècle, la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph s’installait à Champeix. Le jardin qu’elle y entretenait, sauvé de l’oubli il y a quelques années seulement, atteste, par sa taille et son organisation, une quasi-autarcie alimentaire.
La grande terrasse haute accueillait le verger fruitier de plein vent dont l’objectif était d’assurer un approvisionnement tout au long de l’année grâce à une grande maîtrise des variétés à maturité échelonnée. À Champeix étaient jadis cultivés des abricotiers destinés à la production de fruits secs. Mais la concurrence poussa les habitants à se tourner vers la pomme, la figue et même la fraise, alors produit de luxe emballé à l’unité. Seule la culture des pommiers a perduré jusqu’à nos jours, le dernier producteur ayant pris sa retraite récemment.
La terrasse basse, d’une architecture plus soignée, comprend un bassin central. Alimenté par un réservoir (à côté du portique d’entrée) captant les eaux de pluie, et d’une source aujourd’hui tarie, il servait essentiellement à l’arrosage des cultures potagères. L’eau qui y reposait pouvait ainsi s’élever à température ambiante avant d’être utilisée. Pour rendre cette structure étanche, du plomb a été coulé dans la série d’encoches que l’on distingue entre les pierres.
Lieu de production potagère, mais aussi de recueillement et de contemplation, cette terrasse devait comporter aussi des fleurs et les murs devaient permettre la production de fruits plus fragiles et précoces. En attestent les nombreux os de bœuf fichés dans ces murs, qui servaient à fixer les fils destinés à soutenir les cultures grimpantes.
En contrebas s’étagent les bâtiments agricoles, dont le pigeonnier. Les décors de sa façade, réalisés en 2014 par l’artiste-peintre Jean-Christophe De Clercq, reprennent à l’identique des motifs anciens qui démontraient le respect voué à ces oiseaux, appréciés à la fois pour leur viande, au goût savoureux, et pour leur fumure, engrais de premier ordre dans un lieu que ne se prête pas à l’élevage. Une fleur de Lys rappelle la dévotion portée par la congrégation au roi de France.
Sous ce jardin, on découvre la buanderie des Sœurs, d’une qualité rare puisqu’elle disposait de l’eau courante et même de l’eau chaude pour remplir les bacs à lavage (Lieu en réfection momentanément fermé au public).

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Le Menhir de la pierre Fichade

Le nom de ce mégalithe fait doublement référence à sa position de « pierre levée », menhir signifiant « pierre longue » en breton, et Fichade, « fichée » ou « piquée ». Ce mégalithe de 3,60 mètres de hauteur, constitué d’une masse d’archose, aurait été levé au Néolithique, il y a environ 4000 ans. Il s’inscrit dans un ensemble plus vaste englobant une grande partie de l’Auvergne, et comprenant d’autres menhirs et dolmens. Ces éléments attestent l’occupation ancienne de la région par l’homme. À une époque où la population locale ne connaissait pas les origines de ces complexes archéologiques, il n’était pas rare de les attribuer aux dons des fées, d’où les appellations « Pierre aux fées » ou « Temple des fées » pour désigner celui de Champeix, classé Monument Historique depuis 1889. Le menhir de la Pierre Fichade, qui pourrait avoir été légèrement déplacé de son lieu d’origine, se trouve actuellement dans un champ agricole sur les hauteurs de Champeix, entre la sortie du village et Ludesse. Accès : par la rue de Beauregard ou par la route de Ludesse.

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Le site du Marchidial

Ce site est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Comprenant un ensemble de plusieurs bâtiments, tours et murs d’enceintes, perchés sur un piton granitique difficile d’accès, il a été démantelé en 1633 sur ordre de Richelieu, comme le furent à l’époque un nombre non négligeable de forteresses féodales d’Auvergne considérées comme menaçant la souveraineté du Royaume de France.

Le premier aménagement du site lui-même pourrait dater du VIIIe siècle. Puis le site a été plusieurs fois démoli et reconstruit avant d’être peu à peu aménagé en terrasses de cultures dans sa partie sud. Ces terrasses pourraient fort bien correspondre aux anciennes habitations du village, sans doute délaissées à l’époque de la Guerre de Cent Ans.

Sur le dessin de l’Armorial de Revel du XVe siècle, l’imposant donjon quadrangulaire est bien visible. La base de la tour romane et l’ancienne église castrale subsistent encore de nos jours. Réputé dès le XVe siècle pour ses foires, marchés et productions, Champeix est un lieu d’échange qui connut de prestigieux propriétaires.

A partir du XIIIe siècle, le château et sa seigneurie appartiennent à une branche des comtes d’Auvergne, appelés Dauphins, qui en feront une de leur principale résidence. La naissance du Dauphiné d’Auvergne prend sa source dans le conflit qui opposa Guillaume VII dit le Jeune (1130-1169), qui partit en croisade avec son père Robert III, Comte d’Auvergne, et son oncle Guillaume le Vieux (1100-1182), qui eut la régence du comté durant l’absence de son frère. Robert III mort en croisade, son fils Guillaume, héritier légitime, rentra en Auvergne où son oncle refusa de lui rendre le Comté. Avec l’arbitrage du Duc d’Aquitaine, alors leur suzerain, les deux hommes virent les terres du Comté partagées entre eux, à la faveur de Guillaume le Vieux. Guillaume le Jeune, qui hérita de la plus petite partie, épousa la Marquise d’Albon, originaire de Savoie, dont le père était surnommé « Dauphin »k (nom rare mais attesté au Moyen-Âge, masculin de Delphine). Leur fils, Robert II, fut prénommé Robert-Dauphin en hommage à son grand-père. Il fit du château de Champeix sa résidence, avant de l’abandonner pour celui de Vodable. La tradition du prénom persista et donna son nom au « Dauphiné ».

En 1633, Richelieu ordonne le démantèlement du château, qui ne conserve de cette époque qu’une tour ronde (qui pourrait avoir été une réserve alimentaire) et l’église Saint-Jean, dont il sera question plus loin. Afin d’accélérer la destruction de l’ensemble, le cardinal autorisa les habitants à remployer les pierres pour leur propres constructions, ce qui explique la présence de linteaux et autres éléments remarquables sur certaines maisons du village. Sous l’ancien régime, le château est le centre de la vaste seigneurie du Maréchal Yves d’Allègre. Par le jeu des héritages, deux figures féminines du XVIIe siècle seront « seigneurs » de Champeix : la Marquise de Rupelmonde, égérie de Voltaire, et Madame de Tourzel, gouvernante de Louis XVI.

Au XVIIIe siècle, un presbytère est construit attenant à la chapelle, ainsi qu’une tour ronde surmontée d’un campanile remplaçant le clocher à peigne d’origine. Puis le château sera peu à peu abandonné. Ce n’est qu’à la fin des années 1980 que l’Association de Sauvegarde du Marchidial sera créée dans le but de sauver ce monument, ainsi que les terrasses environnantes, de l’effondrement. Aujourd’hui, l’ensemble castrale offre une vaste et agréable salle d’exposition (ancien presbytère) et un lieu de visite incontournable en l’église Saint-Jean. 

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La chapelle Saint-Jean

Ayant fait office d’église paroissiale jusqu’à la Révolution, la chapelle connut le même sort que le presbytère jusqu’au début des années 1980. Les travaux de restauration du bâtiment permirent alors de mettre à jour plusieurs ensembles de peintures murales datant du XIIe siècle : notamment une représentation du « Festin d’Hérode » (en face de la porte d’entrée), faisant ainsi référence au destin tragique de Saint-Jean-Baptiste, patron de l’édifice. Les fondations de cette chapelle remontent au Xe ou XIe siècle, mais le chevet plat roman orné de chapiteaux corinthiens de différentes factures (XIIIe siècle) laisse supposer que la construction s’étala sur plusieurs siècles.

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Les ruelles autour du site du château

Les ruelles qui mènent au château depuis la Place de la Barreyre, laissent penser que les habitations de cette partie du village servaient de fortification puisque les habitants ne pouvaient pas se réfugier dans l’enceinte du château situé en hauteur. On trouve ici de nombreuses maisons en ruine, dont certaines équipées de cheminées, ainsi que des caves très profondes, attestant le passé vigneron du village. Sur l’Armorial de Revel datant de 1450, on constate qu’une partie des habitations situées au pied du château étaient alors déjà abandonnées.

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Les terrasses

Beaucoup des terrasses qui existent aujourd’hui remplacent les anciens murs d’enceinte médiévaux du château démantelés au XVIIe siècle. Convertis en parcelles maraichères au cours des siècles suivants, elles ont eu tendance à s’effondrer après leur abandon durant les décennies d’exode rural que connut le village dans le courant du XXe siècle. Grâce à l’Association de Sauvegarde du Marchidial, puis à la municipalité de Champeix, elles abritent désormais de nombreux jardins communaux thématiques où chacun peut déambuler, se reposer ou récolter plantes aromatiques et fruits. Des activités y sont organisés par la municipalité, notamment la fête « Cité des Jardins » ainsi que des visites-découvertes animées par l’association Nota Bene autour du personnage de Madeleine.


L’église Saint-Croix

Devenue église paroissiale à la place de Saint-Jean, elle a cependant été construite à la même époque que cette dernière. L’abside, classée en 1926, possède en effet des ouvertures romanes du XIIe siècle. Son cul-de-four a été peint en 1998 par l’artiste-peintre Jean-Christophe De Clercq d’un Christ en gloire. Le clocher actuel, édifié en 1890, a remplacé le clocher roman détruit par la foudre. Un porche ajouté au XVIIIe siècle, accolé au bas-côté nord, comporte un linteau de remploi représentant la Trinité : main bénissant entre les symboles du Christ et du Saint-Esprit. À l’intérieur, une statue du XVIIe siècle de Saint-Verny, patron des vignerons, témoigne de l’importance de la vigne pour le village. Au Moyen-Âge, cette église aurait appartenu à un couvent de moines Camaldules dont la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph aurait pris la succession au XVIIIe siècle. Longtemps, Sainte-Croix a été concurrente de Saint-Jean, résultat de la concurrence historique entre l’évêché de Clermont dont elle dépendait, qui faisait allégeance au roi de France, et le prieuré de Sauxillanges, clunisien, dont dépendait Saint-Jean.


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Les maisons vigneronnes

Elles sont présentes dans tout le village, mais les plus remarquables se trouvent rue de la Combe et rue des Granges. Elles sont caractérisées par un escalier extérieur menant au premier étage, lieu d’habitation précédé de l’estre, petit balcon desservant le logis et lieu d’échange avec les voisins, tandis que la porte donnant accès au rez-de-chaussée, souvent à claire-voie, s’ouvre sur le cuvage, lieu de vinification. En dessous se trouvent les caves de stockage, parfois profondes, certaines comportant jusqu’à deux étages inférieurs. Donnant sur la rue, enfin, une petite porte sous l’escalier extérieur s’ouvre sur la soue à cochons.

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La chapelle d’Anciat

Le plateau d’Anciat représente un site exceptionnel aux portes du Sancy. Sa position en balcon permet une vue dominante sur l’ensemble du village de Champeix et des alentours. Localement, c’est un des meilleurs points de vue pour découvrir le système d’aménagement en terrasses (pailhats).
Le promontoire sur lequel se situe le site est un promontoire pré-chrétien et sans doute magique à en croire les nombreuses légendes illustrant le plateau. L’une d’entre elle raconte qu’une ville souterraine se cacherait sous les champs environnants et qu’un monastère y aurait siégé. Il se dit également qu’un paysan, un jour du XVe siècle, aurait été le témoin d’un prodige à cet endroit et qu’il aurait fait ériger une chapelle en souvenir des miracles qui seraient survenus sur le site.
Plus concrètement, l’histoire de la chapelle est assez classique pour la région : la chapelle a été érigée à l’endroit où une statue ancienne de la Vierge à l’Enfant avait été trouvée. Cette première chapelle fut rasée en 1793 et reconstruite en 1844 en réutilisant des éléments de l’ancien édifice. La façade ouest que surmonte un clocher-mur possède une baie s’ouvrant sur un portail. Des saillies en arkose du XVIIème siècle datent du premier édifice. La façade sud arbore une porte sous un tympan en pierre de Volvic. La couverture est faite de lauzes. L’intérieur présente de belles boiseries, des gilles en fer forgé, une voûte et des murs peints.
La chapelle, dont la toiture en lauze doit être restaurée, est fermée au public par mesure de sécurité.

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